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Philippe Chabot (
1492-
15 juin 1543), amiral de France, seigneur de
Brion, comte de
Charny et de
Buzançais, chevalier des ordres de Saint-Michel et de la Jarretière, gouverneur de
Bourgogne et de
Normandie, et
Amiral de France sous François Ier.
Issu d'une ancienne famille du Poitou, dont l'origine remonte au XIe siècle, fils de Jacques Chabot, seigneur de Jarnac, de Bion et d'Aspremont, il fut fait prisonnier en 1525 à la Bataille de Pavie avec François Ier, dont il était le Favori. Il négocie avec succès la libération du roi, ce qui lui vaut, peu après, d'être nommé amiral. Envoyé en Piémont à la tête d'une armée en 1535, il y fit de rapides conquêtes : il conquiert le Bugey, la Bresse, la Savoie et le Piémont. Mais Montmorency et le cardinal de Lorraine, jaloux de son crédit, l'accusèrent de malversation (d'après les archives portugaises, Chabot fut acheté par le roi Don Juan III dès 1531 afin d'interdire toute exploration française hors d'Europe) : il fut livré à une commission présidée par le chancelier Poyet, destitué de sa charge en 1541 et condamné à une forte amende (soixante-dix mille écus) qui le ruina. Après plus de deux ans de détention, il obtint, par les instances de la duchesse d'Étampes, la révision de son procès, fut élargi, et même rentra en grâce (1541) ; mais il mourut peu après, en 1543.
On a de lui des cartes maritimes, dressées avant l'invention de la gravure. Il a aidé Giovanni da Verrazano (découverte du Maine) et Jacques Cartier (découverte du Canada).
De Françoise de Longwy, son épouse, il eut deux fils : Léonor Chabot, comte de Charny, et François Chabot, marquis de Mirebeau et seigneur de Brion, époux de Françoise de Lugny.
Il fut enterré dans la chapelle d'Orléans du monastère des Célestins de Paris. Son tombeau était surmonté d'un Gisant en albatre, considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de la sculpture de la Renaissance en France. Le tombeau a sans doute été conçu par Jean Cousin le Père, mais l'identité du sculpteur reste encore inconnue (ZERNER, Henri, L’Art de la Renaissance en France, Paris, Flammarion, pp. 246-250). Ce gisant est aujourd'hui conservé au Musée du Louvre.
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